La terrasse
Une seconde, une éternité
Tes yeux se plongent dans les miens
Pas pour une question
Ni pour une demande
C’est une capture sans violence
Une caresse sensuelle de l’âme
Où je n’ai plus de liberté
Capturé dans des fantasmes
Dont tu n’oserais parler
Dans lesquels je serai mu
Par ma seule volonté
Dans une histoire torride
Crée par ton désir
Où tu me verrais agir
Comme ivre de ton corps
Ivre de ta peau
Que je parcourrais
Avec mes bras
Avec mes mains
Avec ma bouche
Nous emportant tous deux
Dans une fusion des sens
Jusqu’au jaillissement
Et restant enlacés
Fusionnés par l’amour
Mêlant nos respirations
Notre sueur, notre fertilité,
Laissant notre plaisir nourrir cette tendresse
Nous nous endormirions épuisés de caresses.
Un sourire effleure ton visage
Complice et timide
Comme si nous avions vraiment
Vécu sans nous connaître
Cet instant de jouissance qui a uni notre être
Et que nous le gardions secret
Je réponds à ton sourire
Tu baisses vite les yeux.
Tu laisse la monnaie sur la table
Tu te lèves pour partir
Un dernier regard fugace vers moi
Moi qui te crie de rester
De toute la force de mon regard
De toute la force de mon silence
Mais tu n’as pas osé
Et je n’ai pas parlé
Tu as repris ton chemin
Dans un Paris printanier
Plein de désespérantes promesses
Tu ne sauras jamais
Que j’étais avec toi
Que je savais tes pensées
Et que ton aventure secrète
Ne l’était pas pour moi.
Si seulement tu m’avais parlé
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